20/03-07/04 : Burgas - Volgograd

Entree dans le bateau

Entree dans le bateau

On vous a fait saliver avec notre petit jeu, il est temps de vous donner quelques nouvelles un peu plus en detail. Nous quittons donc Burgas pour prendre le bateau. Au port c’est complique, enfin on y comprend rien. On suit un jeu de piste entre la douane et le bateau pour obtenir un “cartone”. D’autant qu’on sait que le bateau part dans l’apres midi et il est 14h… la pression monte. A la douane, le policier me dit, “non non on ferme revenez dans 2h”, et puis un autre derriere en anglais “qui etes vous ? les francais a velo ?? donnez moi votre passeport”. Et hop tout s’accelere 2 minutes apres on embarque sur le bateau. On croit pouvoir etre sur le sol russe dans moins de 4 jours… douce illusion. 24h apres on est toujours au port. Le capitaine nous explique, blase, “probleme avec la douane…”. On partira vers 18h avec a bord beaucoup de camions et leurs conducteurs. Ambiance camionneurs dans le mess ! A bord, grace au capitaine, on accede au poste de pilotage. Il passe du temps a nous expliquer les instruments, et a nous parler des problemes de son pays. Nous sympatisons avec Georges qui ramene 30000 litres de cognac francais pour la russie. Il s’obstine a nous offrir a boire. On discute de notre trajet. Tout le monde a des plans et de la place dans son camion pour nous faire gagner du temps. Il est difficile de faire comprendre que nous ne prendrons pas le chemin le plus court (qui ne passe pas par Volgograd) car l’ambassade nous le deconseille. Quand on dit que c’est a cause de la tchetchenie, ils rigolent de bon coeur. Georges nous prepare l’itineraire avec son GPS.

Pierre et Georges et... ses 30000 litres de Cognac !

Pierre et Georges et... ses 30000 litres de Cognac !

Un jour d’escale a Poti, et nous arrivons dans la baie de Novorossiysk. On jette l’ancre et on attend. Le capitaine nous explique qu’il n’y a qu’une place dans le port pour notre type de bateau. En fait il y en a 2, mais la douane refuse d’en controler un second, cela ferait trop de travail. On attendra donc plus de 24h. Sur le pont on se prepare, les camionneurs admirent notre equipement et se demandent bien quelle classe de permis PL faut-il pour ce type de remorque. A la douane les camions passent au compte goutte. On laisse Georges qu’on doit rejoindre ce soir a l’hotel, on aura appris au passage qu’il n’est pas camionneur, mais qu’il a une entreprise de 15 camions qui importe du cognac. A la frontiere, il nous faut vider toutes nos sacoches sous le regards de 5 douaniers les mains dans les poches (dont pas un ne parle anglais). Le capitaine depite leve les yeux au ciel en voyant la douane nous faire tout deballer. Les douaniers ne nous croit pas quand on leur dit que l’on a que 2 Leva sur nous (=1euro). On ne craint pas les bakshishs ! A l’hotel, on retrouve le “cousin” de Georges qui nous emmenent dans un autre hotel. On lui demande de rouler doucement pour que les velos ne se ballade pas trop dans la camionette. Precautions inutile… il roule comme un russe. En fait non, apres reflexion, il roulait prudemment pour un russe. Il faudra faire attention. Le soir on dine avec Georges, son “cousin” et ses amis, dans un restaurant ukrainien. Georges attend en fait ses “dokuments” puis compte partir pour Rostov avec deux camions. Il nous propose de nous avancer un peu. Le lendemain on visite donc Gelendgik et le soir on rejoind Georges. Ces premiers pas accompagnes nous rassurent, on apprend un peu de vocabulaire. A 1h du matin seulement, la douance libere le camion.

Que d'emotions pour Albatrox

Que d'emotions pour Albatrox

Le bateau n’est toujours pas reparti. On part direction Rostov les velos sur la citerne, et nous dans la classe S qui suit le convoi. Il y aura 500km, mais en Russie, il n’y a pas d’autoroute. On arrive donc a 11h en banlieue de Rostov, juste le temps de remercier Georges (qui avait deja un plan pour nous emmener a Volgograd en camion), et nous filons sur nos velos, dans la poussiere. Et oui c’est une caracteristique ici, il y a du sable et de la poussiere partout. La participation a ce petit convoi, nous permet de comprendre que les camions doivent avoir des “dokuments” pour franchir chaque frontiere de region. Ces “dokuments” s’achetent a la police, de maniere plus ou moins legal. On se rend compte qu’ici en Russie, quand on a de l’argent on n’a pas a craindre la police. Quand a nous… et bien, on va se faire petit. La route sera longue jusqu’a Volgograd. Les paysages russes sont tres monotones. Les routes sont toutes droites, et le vent commence a souffler tres fort. Heurseusement, les quelques rencontres que l’on fait sont tres accueillante.

Nikalai et sa femme

Nikalai et sa femme

On se fait offrir les courses, inviter pour manger. Autre point interessant, la russie est le paradis du campeur : pas de pluie pour nous, et des terrains de campin a perte de vue ! Au bout de 2 jours, le vent nous ralentissant, nous decidons de moins nous areter. Mais Nikolai nous stop sur la route pour nous offrir le repas, et du miel de sa fabrication. Il nous emmenera en voiture faire les courses. Comme avec Georges, nous n’avons pas le droit de mettre les ceintures, c’est un affront au conducteur ! Deja dans la classe S les ceintures (meme a l’avant) etaient condamnees.

L’arrivee dans Volgograd est cahotique. En effet nous avons deja 90km au compteur quand nous penetrons dans la ville. Il faudra faire encore plus de 30 km sur les boulevard pour atteindre le centre. C’est la que nous feront la rencontre de Thierry, un breton, formateur en aeronautique, venu a Volgograd pour quelques semaines. Cela fait plaisir d’entendre quelques mots de francais et de se faire comprendre. Car personne ici ne parle Anglais ! Il nous faudra faire encore 10 km pour trouver un “hotel” a moins de 6000 roubles la nuit (150 euros). Nous venons de payer apres s’etre assure que les velos ne posait pas de probleme. Puis une fois les affaire dechargees un gars de l’hotel vient nous demander de l’argent pour les velos. Je prends la receptioniste a parti, mais elle fait comme si elle n’avait rien dit… Je boue. Finalement le prix sera divise par deux mais on doit payer quand meme. Il ne fait pas bon d’etre un touriste etranger en Russie !

Plus grande que la statue de la liberte !

Plus grande que la statue de la liberte !

La plus grande statue de Lenine

La plus grande statue de Lenine

Nous profiterons de 2 jours de pause pour faire un peu de tourisme dans cette ville qui fut la fameuse Stalingrad. Nous trouverons un tout petit magasin de sport (sur les conseils de Thierry), ou l’on achetera un pneu. Ensuite il nous faudra repartir direction Astrakhan !

2 commentaires

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  1. 17 avril 2009 19:34, lien

    Que d’aventure je crois que j’ai oublié de respirer tout le temps de la lecture.

    Quel courage! je ne vous souhaite pas bon vent si j’ai bien compris vous en avez eu assez ces temps-ci alors je vous embrasse très très fort et vous dis: vous êtes géniaux à bientôt je pense très fort à vous .

    Claudette et son admiration.

    Commentaire de Claudette Laheux
  2. 19 avril 2009 19:53, lien

    Ohlala!
    Deuxième à mettre un commentaire? J’halucine d’habitude il y en a déjà plein qui sont passés!!
    Il faut encore que je lise les autres nouveaux articles mais les russes ont l’air vachement sympa, enfin sauf les policiers… Mais Goerges avait vriament l’air excellent.
    Le décor à l’air de changer radicalement.
    Pour la poussière j’ai la solution :

    http://www.enviedeplus.com/Swiffer/swifferaccueil.aspx

    Par contre, je ne sais pas s’ils livrent russie et pour l’adresse ça risque de poser problème…
    Dommage de pas être là-bas avec vous pour découvrire cette culture apparemment réelle différente.
    En tout cas les statues je trouve ça ouf!

    Bisous, on se voit dans l’article suivant!

    Commentaire de Adrien LOIRET

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